Un hôtel utilisant la plate-forme Booking.com peut attraire celle-ci devant une juridiction de l’État membre dans lequel cet hôtel est établi pour faire cesser un éventuel abus de position dominante.

Bien que les agissements ainsi contestés soient mis en oeuvre dans le cadre d’une relation contractuelle, la règle de compétence spéciale en matière délictuelle ou quasi délictuelle prévue par le règlement Bruxelles I bis s’y applique.

Wikingerhof GmbH & Co. KG, une société de droit allemand exploitant un hôtel en Allemagne, a conclu, en 2009, un contrat avec Booking.com BV, une société de droit néerlandais ayant son siège aux Pays-Bas et exploitant une plate-forme de réservations d’hébergement. Il s’agissait d’un contrat type fourni par Booking.com et dans lequel il était notamment prévu ce qui suit : « L’hôtel déclare avoir reçu une copie de la version 0208 des conditions générales […] de Booking.com. Celles-ci se trouvent en ligne sur le site de Booking.com […]. L’hôtel confirme avoir lu les conditions, les avoir comprises et y souscrire. Les conditions font partie intégrante de ce contrat […]. ». Par la suite, Booking.com a modifié plusieurs fois ses conditions générales, accessibles sur l’Extranet de cette société.


Wikingerhof a contesté par écrit l’inclusion dans le contrat en cause d’une nouvelle version des conditions générales que Booking.com avait portée à la connaissance de ses partenaires contractuels le 25 juin 2015. Elle a estimé qu’elle n’avait pas eu d’autre choix que de conclure ce contrat et de subir l’effet des modifications ultérieures des conditions générales de Booking.com en raison de la position dominante de cette dernière sur le marché des services d’intermédiaires et des portails de réservations d’hébergement, même si certaines pratiques de Booking.com sont inéquitables et donc contraires au droit de la concurrence.


Par la suite, Wikingerhof a introduit, devant le Landgericht Kiel (tribunal régional de Kiel, Allemagne), une action judiciaire visant à ce qu’il soit interdit à Booking.com i) d’apposer au prix indiqué par Wikingerhof, sans le consentement de cette dernière, la mention « prix plus avantageux » ou quasi délictuelle, le Bundesgerichtshof (Cour fédérale de justice, Allemagne) a, à son tour, saisi la Cour à titre préjudiciel.

La Cour est donc interrogée sur la question de savoir si l’article 7, point 2, du règlement no 1215/2012 s’applique à une action visant à faire cesser certains agissements mis en oeuvre dans le cadre de la relation contractuelle liant le demandeur au défendeur et fondée sur une allégation d’abus de position dominante commis par ce dernier, en violation du droit de la concurrence.


Appréciation de la Cour
En réponse à cette question, la Cour relève que l’applicabilité soit de l’article 7, point 1, sous a), du règlement no 1215/2012 soit de l’article 7, point 2, de celui-ci dépend, notamment, de l’examen, par la juridiction saisie, des conditions spécifiques prévues par ces dispositions. Ainsi, lorsqu’un demandeur se prévaut de l’une desdites règles, il est nécessaire pour la juridiction saisie de vérifier si les prétentions du demandeur sont, indépendamment de leur qualification en droit national, de nature contractuelle ou, au contraire, de nature délictuelle ou quasi délictuelle, au sens de ce règlement. En particulier, afin de rattacher une demande formulée entre parties contractantes à la « matière contractuelle » ou à la « matière délictuelle », au sens du règlement no 1215/2012, la juridiction saisie doit examiner l’obligation « contractuelle » ou « délictuelle ou quasi délictuelle » lui servant de cause.
Ainsi, une action relève de la matière contractuelle, au sens de l’article 7, point 1, sous a), du règlement no 1215/2012, si l’interprétation du contrat qui lie le défendeur au demandeur apparaît indispensable pour établir le caractère licite ou, au contraire, illicite du comportement reproché au premier par le second. En revanche, lorsque le demandeur invoque, dans sa requête, les règles de la responsabilité délictuelle ou quasi délictuelle, à savoir la violation d’une obligation imposée par la loi, et qu’il n’apparaît pas indispensable d’examiner le contenu du contrat conclu avec le défendeur pour apprécier le caractère licite ou illicite du comportement reproché à ce dernier, la cause de l’action relève de la matière délictuelle ou quasi délictuelle, au sens de l’article 7, point 2, du règlement no 1215/2012.


En l’occurrence, Wikingerhof se prévaut, dans sa requête, d’une violation du droit de la concurrence allemand, qui prévoit une interdiction générale de commettre un abus de position dominante, indépendante de tout contrat ou autre engagement volontaire. Ainsi, la question de droit au coeur de l’affaire au principal est celle de savoir si Booking.com a commis un abus de position dominante, au sens dudit droit de la concurrence. Or, pour déterminer le caractère licite ou illicite au regard de ce droit des pratiques reprochées à Booking.com, il n’est pas indispensable d’interpréter le contrat liant les parties au principal, une telle interprétation étant tout au plus nécessaire afin d’établir la matérialité desdites pratiques.
La Cour conclut que, sous réserve d’une vérification par la juridiction de renvoi, l’action de Wikingerhof, en ce qu’elle est fondée sur l’obligation légale de s’abstenir de tout abus de position dominante, relève de la matière délictuelle ou quasi délictuelle, au sens de l’article 7, point 2, du règlement no 1215/2012.

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 147/20
Luxembourg, le 24 novembre 2020

Accionistas minoritarios de Abengoa piden en el juzgado la suspensión del tercer rescate financiero

Exigen a Urquijo que presente las cuentas de 2019 y le acusan de no convocar a la junta general de accionistas para liquidar la sociedad matriz.

Unos 800 accionistas de Abengoa, que aseguran representar al 10% del capital social de Abengoa S.A., han reclamado judicialmente la suspensión de los acuerdos de reestructuración aprobados por el consejo de administración el pasado 6 de agosto. La plataforma que aglutina a esos partícipes, pide la suspensión cautelar porque los daños serían «absolutamente irreparables» y «los efectos ya habrán sido plenamente desplegados dentro del tráfico jurídico», señala la demanda presentada por el despacho Navas & Cusí en representación de esos accionista.

Reclaman además que se prohíba expresamente al consejo de administración seguir adelante con el plan de reestructuración, en concreto, que se inhiban de votar en la junta de Abenewco1 que debe de aprobar el plan de conversión anticipada de los bonos. También solicitan que se realice una anotación preventiva en el Registro Mercantil de Sevilla «para asegurar la efectividad» de la suspensión cautelar, señala la demanda.

«O el proceso se paraliza ahora o los daños para los accionistas serán imposibles o de muy difícil reparación. Por eso pedimos que se suspenda cautelarmente mientras se analiza el fondo de nuestra demanda», señalan los accionistas agrupados en Abengoashares, que aseguran estar en contacto con el ICO, la Sociedad de Participaciones Industriales (Sepi) y la Junta de Andalucía, y con proveedores también perjudicados por el proceder del consejo.

Junta de accionistas

En cuanto al fondo, Abengoshares exige la presentación de las cuentas auditadas de 2019 y la celebración de junta de accionistas para decidir el futuro de la sociedad. Recuerdan que el plazo legal para presentar cuentas auditadas expiró el pasado 31 de agosto y denuncian que en cambio, el 19 de mayo de 2020 se les anunció una valoración de Abenewco2 por parte de un experto independiente –cuya identidad y mandato permanece oculto por la sociedad- que resolvió el patrimonio negativo de Abengoa en 388 millones de euros.

«No conocemos ni la entidad del supuesto experto independiente ni la razón por la que el consejo le contrató ni los criterios utilizados para la valoración; lo que queremos es una valoración firmada y sellada por auditor en unas cuentas anuales sometidas a junta de accionistas», señalan desde Abengoshares. «Falta transparencia, objetividad y rigurosidad», señala los impugnantes, quienes afirman que se han visto obligados a interponer esta demanda tras la negativa del equipo de Urquijo en reunión del pasado jueves 3 de septiembre a aportar información concreta que permita a los minoristas evaluar correctamente su posición actual y futura en la compañía. 

La demanda tampoco entiende por qué la compañía está en causa de disolución cuando el informe de negocio de primer trimestre remitido a la CNMV el 31 de marzo de 2020 se informa que las ventas han crecido un 11% intertrimestral, el ebitda un 61% y la compañía pasa de unas pérdidas de 144 millones a 25 millones de beneficios. «Además, en la presentación a inversores de octubre de 2019, pocos meses antes, se presentaba a la empresa como el ave fénix que renace de sus cenizas, un grupo sólido y estable», señalan desde Abengoshares.

Además, los accionistas de Abengoa consideran que el consejo de administración ha violado la Ley de Sociedades de Capital al «apropiarse» de las competencias de la junta de accionistas, señala la demanda. En concreto, el artículo 160 de esa ley señala que la junta de accionistas debe de aprobar la enajenación o aportación de activos esenciales. «Los activos de Abengoa han sido traspasados a la filial Abenewco1 que pretenden convertir en la Nueva Abengoa sin que nosotros hayamos dado el visto bueno», señalan los accionistas.

El presidente de Abengoa, Gonzalo Urquijo, señaló en la presentación a accionistas del pasado mes de agosto que la convocatoria de junta de accionistas no era necesaria puesto que ya existía autorización de la junta extraordinaria del 28 de marzo de 2019. Los accionistas responden que dicha junta autorizó la emisión de bonos convertibles «en un vencimiento mínimo de 5 años; es decir, la conversión no se produciría hasta el 2024 con posible extensión de 5 años», señala la demanda. «Nada se informó de que había una posibilidad de que dichos bonos se pudieran convertir anticipadamente, diluyendo a cero su inversión», añaden y recalcan que en ningún momento se planteó a Abenewco 1 como una sociedad independiente, sino que siempre fue planteada como un vehículo financiero con el que respaldar los bonos que se emitieron. 

La demanda de Abengoshares plantea además que la misma junta de accionistas del 28 de marzo 2019 «adolece de vicio de nulidad porque según el art. 29 de los estatutos de Abengoa se exige un quorum del 50% en primera convocatoria y del 25% en segunda. Sin embargo dicha junta contó tan solo con un quorum de 16,88%, votando a favor un escaso 13,27% del accionariado». 

Liquidación de Abengoa

La demanda interpuesta por Navas & Cusi también cree que el consejo de administración de Abengoa ha atentado contra el artículo 511bis de la Ley de Sociedades de Capital, que señala que la junta de accionistas debe de resolver sobre operaciones «equivalentes» a la liquidación de sociedad. «El acuerdo del 6 de agosto es equivalente a la liquidación Abengoa, la sociedad de la que somos socios», señalan desde Abengoashares

Además, la demanda concluye que «se ha abandonado el principio de lealtad con los accionistas a los que se ningunea». Se pregunta por qué el consejo de administración presidido por Gonzalo Urquijo ha optado por anticipar la conversión de los bonos en lugar de buscar otras alternativas como acudir al mercado de deuda, pedir ayuda Covid para pagar los intereses de los bonos, o incluir los 153 millones de pasivo de la matriz en el acuerdo de reestructuración. 

«Se ha producido una conducta espuria de las entidades financieras acreedoras de la sociedad actual filial Abenewco1, una estrategia encaminada a hacerse con la titularidad del negocio social en detrimento de los accionistas y en favor de varios acreedores», concluye la demanda.

El socio-director de Navas & Cusí, Juan Ignacio Navas, señala que los accionistas han mantenido una actitud «negociadora y abierta» frente al «oscurantismo y ninguneo» por parte del Consejo. Entiende que la demanda «es el único camino para defender a los accionistas, trabajadores y el mismo futro de la compañía».

Fuente: ABCSevilla

Marc Gómez del Moral Guasch contre Bankia SA

Avec l’arrêt de grande chambre Gómez del Moral Guasch c. Bankia, (aff. C-125/18), du 3 mars 2020, la Cour de justice de l’Union européenne (ci-après « la Cour) a été appelée  à se prononcer, au titre de l’article 267 TFUE, sur l’interprétation de la directive 93/13 du Conseil concernant les clauses abusives dans les contrats conclus avec les consommateurs.

Le litige au principal portait sur le caractère prétendument abusif d’une clause relative au taux d’intérêt variable et rémunératoire figurant dans le contrat de prêt hypothécaire que M. Gómez del Moral Guasch avait conclu avec Bankia SA. Dans le cadre de ce litige, le tribunal de première instance de Barcelone a introduit une demande de décision préjudicielle.

En premier lieu, la Cour de justice a affirmé que la clause d’un contrat de prêt hypothécaire conclue entre un consommateur et un professionnel, qui prévoit que le taux d’intérêt applicable au prêt est fondé sur l’un des indices de référence officiels prévus par le droit espagnol potentiellement applicables par les établissements de crédit hypothécaires (les caisses d’épargnes espagnoles), relève du champ d’application de l’article 1, paragraphe 2, de la directive 93/13. Néanmoins, une exclusion est établie si deux conditions sont remplies :«  d’une part, la clause contractuelle doit refléter une disposition législative ou réglementaire et, d’autre part, cette disposition doit être impérative.

En deuxième lieu, la Cour de justice s’est prononcée sur les pouvoirs du juge national, concernant l’interprétation de l’article 4, paragraphe 2, et l’article 8, de la directive au sujet du contrôle de la transparence d’une clause portant sur l’objet principal du contrat. La juridiction espagnole s’interrogeait sur la possibilité pour une juridiction nationale, même en l’absence d’une transposition de cette disposition de la directive dans le droit interne, de contrôler si une clause telle que la clause litigieuse satisfait à l’exigence de transparence édictée par la directive. A cet égard, la Cour de justice a souligné que les clauses contractuelles doivent toujours satisfaire à l’exigence de rédaction claire et compréhensible. Cette exigence s’applique également lorsqu’une clause relève du champ d’application de la disposition précitée et même si l’Etat membre concerné, en l’espèce l’Espagne, n’a pas transposé cette disposition dans son ordre juridique. Il s’ensuit qu’une juridiction d’un Etat membre est toujours tenue de contrôler le caractère clair et compréhensible d’une clause contractuelle portant sur l’objet principal du contrat.

En troisième lieu, la Cour de justice s’est prononcée sur l’interprétation de l’article 4 , paragraphe 2, et l’article 5 de la directive 93/13 portant sur les conditions du respect de l’exigence de transparence d’une clause fixant un taux d’intérêt variable dans le cadre d’un contrat hypothécaire. En effet, une clause doit non seulement être intelligible sur les plans formel et grammatical, mais également permettre qu’un consommateur moyen, normalement informé et raisonnablement attentif et avisé, soit mis en mesure de comprendre le fonctionnement concret du mode de calcul de ce taux et d’évaluer ainsi, sur le fondement de critères précis et intelligibles, les conséquences économiques, potentiellement significatives, d’une telle clause sur les obligations financières. La Cour précise en outre que constituent des éléments particulièrement pertinents à cet égard, d’une part, la circonstance que les éléments principaux relatifs au calcul du taux d’intérêt sont aisément accessibles à toute personne envisageant de contracter un prêt hypothécaire, en raison de la publication du mode de calcul dudit taux ainsi que, d’autre part, la fourniture d’informations sur l’évolution passée de l’indice sur la base duquel est calculé ce même taux.

Enfin, concernant les pouvoirs du juge national lors du constat de l’éventuel caractère abusif d’une clause contractuelle fixant un indice de référence pour le calcul des intérêts variables d’un prêt, au sens de la directive, la Cour de justice a considéré que la directive ne s’oppose pas à ce que le juge national supprime la clause abusive d’un contrat conclu entre un consommateur et un professionnel, en lui substituant une disposition de droit national à caractère supplétif dans des situations dans lesquelles l’invalidation d’une telle clause obligerait le juge national à annuler le contrat dans son ensemble, exposant ainsi le consommateur à des conséquences particulièrement préjudiciables. En effet, une annulation du contrat risquerait d’engendrer des conséquences préjudiciables, comme par exemple de rendre immédiatement exigible le montant du prêt restant dû dans des proportions qui risquent d’excéder les capacités financières du consommateur. Ainsi, le consommateur serait davantage pénalisé que le prêteur.

En guise de conclusion, si une juridiction nationale conclut au caractère abusif d’une clause comme celle dans l’affaire au principal, elle peut, pour protéger le consommateur des conséquences particulièrement préjudiciables susceptibles de résulter de la nullité du contrat de prêt, substituer à cet indice de taux un indice supplétif prévu par la législation nationale.

Jessica BELMONTE, Rôle de la Cour de justice et des juridictions nationales dans l’interprétation et l’application  des contrats de prêts hypothécaires, actualité du CEJE n° 11/2020, disponible sur www.ceje.ch

Plus d’info

Protéger et renforcer la démocratie

Le Parlement européen (PE) a adopté une résolution lors de sa session plénière à Bruxelles sur l’établissement d’un mécanisme de l’UE pour protéger et renforcer la démocratie, l’Etat de droit et les droits fondamentaux. Les députés ont demandé un mécanisme fondé sur des preuves afin de garantir que l’Union puisse véritablement défendre son ordre juridique, les droits fondamentaux des individus et la crédibilité internationale de l’Union contre la « dilution des valeurs européennes ». Selon la résolution adoptée par 521 voix pour, 152 voix contre et 21 abstentions, le mécanisme fonctionnerait sur un pied d’égalité pour tous les États membres, de manière équitable et impartiale, tout en respectant le principe de proportionnalité.


Les députés qui soutiennent la création de ce mécanisme s’inquiètent du « renforcement et de la consolidation des tendances autocratiques et illibérales », exacerbées par l’épidémie de coronavirus et la corruption, la désinformation et « l’emprisonnement d’Etat » dans de nombreux Etats membres, selon la résolution. Selon eux, le mécanisme est nécessaire parce que l’union n’a pas les moyens de faire face à la « crise sans précédent et croissante » de ses valeurs fondamentales.


Ceci est également indiqué par le fait que le Conseil de l’Union européenne n’a pas été en mesure jusqu’à présent de faire des progrès substantiels dans les procédures prévues à l’article 7 du traité UE, de sorte que « la politique de la voie spéciale puisse se poursuivre sans entrave ». Ils ont déclaré qu’un accord était nécessaire entre les institutions de l’UE sur un cycle d’examen de la validité des valeurs européennes.
« Le nouveau cycle de suivi annuel fondé sur des recommandations spécifiques par pays devrait assurer simultanément la prévention et la correction des infractions ».
En outre, ils estiment que des mesures spécifiques liées à des délais et à des objectifs devraient être définies, conformément, entre autres, aux procédures de l’article 7, aux procédures d’infraction et à l’État de droit pour le versement des ressources budgétaires de l’UE dès leur entrée en vigueur. Selon la résolution, le mécanisme proposé par le PE consoliderait et remplacerait les instruments existants, y compris les rapports de la Commission sur l’état de droit.

Dans une déclaration au MTI, le député européen Fidesz Balázs Hidvéghi a souligné que le Parlement européen demandait à la Commission européenne d’établir une nouvelle procédure d’État de droit qui permettrait aux États membres de faire du chantage politique. En plus d’élargir le concept d’État de droit, il donnerait également aux États membres le pouvoir d’enquêter et de sanctionner les faux experts indépendants et les organisations non gouvernementales.


La majorité de gauche au Parlement européen utiliserait tous les moyens pour faire pression sur ceux qui pensent autrement. L’objectif est clairement de continuer à faire chanter les gouvernements qui poursuivent des idéologies qu’ils n’aiment pas dans le cadre de l’État de droit.

L’instrument de soutien à la solvabilité

Proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil modifiant le règlement (UE) 2015/1017 en ce qui concerne la création d’un instrument de soutien à la solvabilité

En mai 2020, la Commission européenne a adopté une proposition relative à un instrument de soutien à la solvabilité. L’objectif est de soutenir les entreprises de l’Union, par ailleurs viables, qui sont confrontées à des difficultés de solvabilité en raison de la crise du coronavirus, et d’atténuer les éventuelles distorsions du marché unique et de ses conditions de concurrence équitables.

De telles distorsions sont prévisibles étant donné le degré variable de l’impact sur les États membres et l’inégalité probable de leurs réponses, qui peuvent dépendre de leur capacité fiscale et de leur niveau d’endettement. La Commission propose d’augmenter la garantie fournie à la Banque européenne d’investissement dans le cadre du Fonds européen d’investissement stratégique et de l’utiliser pour soutenir les intermédiaires financiers, qui sélectionneront ensuite les entreprises pouvant bénéficier d’une aide à la solvabilité.

Lors de la réunion du Conseil européen de juillet 2020, les chefs d’État ou de gouvernement de l’UE n’ont pas repris l’idée de l’instrument de soutien à la solvabilité. Tant le Parlement européen que la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, l’ont regretté. Poursuivant l’examen de la proposition au Parlement, les co-rapporteurs ont publié un projet de rapport dans lequel ils proposent d’élargir le champ des sociétés éligibles et de garantir une répartition géographique équitable.

Situation actuelle

Le Fonds européen d’investissement stratégique (EFSI) est une garantie basée sur le budget de l’UE et gérée par le groupe de la Banque européenne d’investissement (BEI). Le groupe finance des projets à haut risque en utilisant son effet de levier et sa notation de crédit la plus élevée. Un comité d’investissement indépendant décide, sur la base de critères transparents et accessibles au public, de l’éligibilité des projets au soutien du FESI. Il n’y a pas de quotas limitant l’aide par secteur ou par État membre et le financement est déterminé par la demande du marché. Les derniers chiffres montrent que le total des investissements liés aux approbations de l’EFSI s’élève à ce jour à 524 milliards d’euros. Le financement se concentre sur les petites entreprises, la numérisation, la recherche, le développement et l’innovation, et l’amélioration de l’efficacité énergétique. Au total, ces secteurs représentent 89 % des investissements de la Banque

Éléments comparatifs

La crise du coronavirus a entraîné des niveaux sans précédent d’aides d’État accordées par les États membres. La Commission a adopté un encadrement temporaire des aides d’État pour faire face aux difficultés économiques, qui a été modifié à trois reprises pour permettre un soutien public souple et étendu au niveau national. La Commission a autorisé cinq types d’aides différents:

  • Les subventions directes, les avantages fiscaux sélectifs et les avances jusqu’à 800 000 euros par entreprise
  • Les garanties d’État pour les prêts
  • Instrument de soutien à la solvabilité3 pris par les entreprises auprès des banques
  • Des prêts publics bonifiés à faible taux d’intérêt aux entreprises
  • Des garanties pour les banques qui dispensent des aides d’État à l’économie réelle
  • Une assurance-crédit à l’exportation à court terme.

Les modifications de mai ont clarifié les critères selon lesquels les États membres peuvent accorder des recapitalisations et des dettes subordonnées aux entreprises qui en ont besoin, tout en protégeant l’égalité des conditions de concurrence dans l’UE. Les modifications de juin ont permis aux États membres d’accorder une aide publique à toutes les micro et petites entreprises qui comptent moins de 50 employés et dont le chiffre d’affaires annuel et/ou le total du bilan annuel est inférieur à 10 millions d’euros. Toutefois, les montants des aides d’État versés par les États membres peuvent varier dans une large mesure, ce qui crée des risques asymétriques pour l’unité et la cohérence du marché unique. En d’autres termes, les difficultés et les inégalités sont aggravées par le fait que la capacité des États membres à fournir des aides d’État diffère fortement. Le fait que certains États membres ne disposent pas d’une capacité budgétaire suffisante pour apporter un soutien adéquat aux entreprises qui en ont besoin peut conduire à des conditions de concurrence inégales. Ce manque de capacité à aider les entreprises viables peut également conduire à des distorsions systémiques, créant de nouvelles disparités ou renforçant celles qui existent déjà.

La position de départ du Parlement

Dans sa résolution du 15 mai 2020, le Parlement a souligné qu’un plan de relance d’une ampleur de 2 000 milliards d’euros doit transformer l’économie de l’UE et renforcer sa résilience. Cela devrait se faire par la mise en commun des investissements stratégiques, en mettant l’accent sur le soutien aux PME et l’augmentation des possibilités d’emploi et des compétences afin d’atténuer l’impact de la crise sur les travailleurs, les consommateurs et les familles. Dans sa sous-résolution sur les conclusions du Conseil européen extraordinaire des 17-21 juillet 2020, le Parlement a critiqué les réductions massives du volet « subventions », et en particulier l’annulation par les chefs d’État ou de gouvernement de programmes innovants comme l’instrument de soutien à la solvabilité. Il a insisté sur le fait que ces réductions réduiront la puissance de feu de l’instrument de relance et son effet transformateur sur l’économie. Les négociateurs du Parlement ont averti que son consentement ne devait pas être considéré comme acquis.

Les changements que la proposition apporterait

La proposition d’instrument de soutien à la solvabilité a été adoptée par la Commission le 29 mai 2020. Son principal objectif est de contribuer à prévenir les faillites d’entreprises viables qui ont été profondément et négativement touchées par la crise du coronavirus. Elle vise également à contribuer à la réalisation des priorités de l’UE que sont la double transition verte et numérique et le soutien aux activités économiques transfrontalières en Europe, ainsi qu’à renforcer la dimension sociale et la convergence de l’Union.

Les financements proviendraient de fonds collectés conjointement par l’UE sur les marchés financiers au moyen de l’instrument de relance. Ils serviraient à étendre la garantie de l’UE fournie au groupe de la Banque européenne d’investissement (BEI) dans le cadre du Fonds européen d’investissement stratégique (EFSI). La Commission propose que la garantie actuelle soit augmentée de 66 milliards d’euros aux fins de l’instrument, pour atteindre un total de 92,4 milliards d’euros. La Commission estime que cette augmentation nécessite un taux de provisionnement de 50 % des obligations de garantie de l’UE. Cela signifie que le budget de l’UE devrait fournir environ 33,2 milliards d’euros. Grâce à cette garantie de 66 milliards d’euros, l’instrument devrait permettre de mobiliser 300 milliards d’euros pour l’économie réelle.


L’instrument constituerait un guichet séparé dans le cadre de l’EFSI pour attirer les capitaux privés. La garantie accrue serait utilisée par le groupe BEI pour fournir des investissements, des garanties ou des financements à des intermédiaires financiers (tels que des fonds de capital-investissement, des véhicules à usage spécifique, des plateformes d’investissement ou des banques promotionnelles nationales).

Des gestionnaires de fonds ou de véhicules indépendants procéderaient ensuite à une sélection d’entreprises éligibles présentant des perspectives de rendement adéquates, en appliquant une logique commerciale. L’intervention publique, bien que basée sur ces conditions commerciales, vise à attirer les investisseurs privés en diminuant leur risque. L’instrument devrait principalement canaliser le soutien à la solvabilité par l’intermédiaire de ces intermédiaires du marché financier (qui devraient également être établis et opérer dans l’UE pour être éligibles à l’ISS), et ne permettre qu’exceptionnellement un soutien direct aux entreprises par le groupe BEI Le comité directeur de l’ISSE, nommé par la Commission et la BEI, jouerait un rôle clé dans la structure de gouvernance de l’instrument.

Ses membres seraient composés de trois représentants de la Commission, d’un représentant de la BEI et d’un observateur du Parlement européen. Ce conseil fixerait les lignes directrices en matière d’investissement et procéderait à des examens trimestriels de l’instrument. Il désignerait également le comité d’investissement pour trois ans, qui serait composé de huit experts financiers et dirigé par le directeur général. Ce comité approuverait les décisions, proposées par le personnel de la BEI, concernant les intermédiaires financiers qui devraient bénéficier de l’instrument.

Les États membres ne participeraient pas à la prise de décision concernant la garantie de l’EFSI, mais pourraient co-investir et créer des plateformes et des véhicules spéciaux. L’EFSI serait ouvert à tous les États membres et à tous les secteurs couverts par l’EFSI, mais en mettant davantage l’accent sur ceux qui sont les plus touchés économiquement par la pandémie et où les mesures nationales de soutien à la solvabilité sont plus faibles. Le comité directeur de l’EFSI fixerait des limites de concentration géographique afin de garantir que la répartition des investissements corresponde à ces principes et ne soit pas concentrée dans un nombre limité d’États membres.

L’instrument ne serait pas accessible aux entreprises qui connaissaient déjà des difficultés financières à la fin de 2019, avant l’apparition du coronavirus. Selon la proposition, les entreprises « sont encouragées à se conformer, dans la mesure du possible, à des garanties sociales et environnementales minimales de haut niveau, conformément aux orientations fournies par le comité directeur. Ces orientations devraient comprendre des dispositions adéquates pour éviter des charges administratives excessives, en tenant compte de la taille des entreprises et en prévoyant des dispositions plus légères pour les PME.

Les entreprises ayant un certain niveau d’exposition à une liste prédéfinie d’activités nuisibles à l’environnement, en particulier les secteurs couverts par le système communautaire d’échange de quotas d’émission (SCEQE), sont encouragées à mettre en place, à l’avenir, des plans de transition verte. Les entreprises sont également encouragées à progresser dans leur transformation numérique.

Une assistance technique sera disponible pour aider les entreprises à effectuer ces transitions. « Le SSI est conçu comme un instrument temporaire lié aux difficultés résultant de la crise du coronavirus. La Commission a indiqué son souhait de le mettre en place dès que possible en 2020 et de le déployer à pleine capacité dans le courant de 2021, la période d’investissement se terminant en 2024. Toutefois, elle a insisté pour que 60 % des opérations de financement et d’investissement soient déjà approuvées avant la fin de 2022.

Procédure législative

Au Parlement européen, le dossier a été confié aux commissions des affaires économiques et monétaires (ECON) et des budgets (BUDG), conformément à l’article 58 du règlement (procédure de comité mixte), et aux commissions de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI), de l’industrie, de la recherche et de l’énergie (ITRE) et des transports et du tourisme (TRAN) en tant que commissions associées (article 57).

Les trois rapporteurs ont publié leur projet de rapport le 29 juillet 2020. Ils ont proposé d’élargir les critères d’éligibilité pour inclure également les entreprises nouvellement créées avant la fin de 2020, qui ont acquis ou gèrent des actifs ou des branches d’entreprises en difficulté (comme le précise l’encadrement des aides d’État en vigueur à la fin de 2019), pour autant qu’il y ait eu un changement de direction. En outre, dans des conditions spécifiques, les micro- ou petites entreprises qui étaient déjà en difficulté au 31 décembre 2019 devraient également être éligibles, puisque l‘encadrement temporaire des aides d’État de mars 2019 permet de les aider.

Le projet de rapport invite la Commission à établir des indicateurs et une méthodologie (par le biais d’actes délégués), sur la base desquels le comité directeur devrait fixer des limites de concentration géographique spécifiques pour le guichet d’appui à la solvabilité. Ces limites pourraient être actualisées au fil du temps. Il précise également une liste détaillée de dispositions de bonne gouvernance fiscale concernant les intermédiaires financiers ou les véhicules et bénéficiaires éligibles agréés (comme le fait de ne pas être résident fiscal dans des juridictions non coopératives). Les rapporteurs proposent également que les co-investisseurs privés soient exposés à une part significative des pertes et que la dette subordonnée soit ajoutée à la boîte à outils de l’instrument.

En outre, les entreprises qui bénéficient d’un financement supérieur à 30 millions d’euros ou plus, devraient être soumises à des restrictions sur les paiements de dividendes, la rémunération des seniors et les rachats d’actions pendant la durée de la garantie. Le projet de rapport propose de faire passer de 1 000 000 à 1 500 000 euros le montant nécessaire pour soutenir la création et la gestion de fonds d’investissement, de véhicules à finalité spécifique et de plateformes d’investissement.

Pour couvrir les dépenses qui auraient été supportées par les bénéficiaires des opérations de financement et d’investissement, mais qui ne pourraient être recouvrées en cas de défaillance, la BEI utilise la garantie de l’UE dans une limite maximale cumulée correspondant à 1 % du total des obligations de garantie de l’UE en cours. Les rapporteurs demandent que la BEI fasse régulièrement rapport au Parlement européen et au Conseil sur les progrès, l’impact et le fonctionnement de l’instrument.

La Commission devrait faire rapport annuellement sur la situation du fonds de garantie. Les bénéficiaires et les intermédiaires financiers dont le chiffre d’affaires net consolidé est supérieur ou égal à 750 000 000 € devraient établir des rapports annuels gratuits et accessibles au public sur les informations relatives à l’impôt sur le revenu. 197 autres amendements proposés par d’autres députés ont été publiés le 27 août 2020. Ceux-ci couvrent toutes les parties de la proposition, y compris: des options pour élargir l’objectif et le champ d’application du SSI, assurer une répartition équitable des fonds, des propositions pour des secteurs économiques spécifiques à prioriser, des limites et des interdictions sur la rémunération des dirigeants, les primes et les dividendes, des idées pour les engagements exigés des sociétés couvertes par le SSI et les plans de transition verte, des mesures pour empêcher l’évasion fiscale, le blanchiment d’argent, la fraude et les abus, assurer l’alignement avec les objectifs plus larges de l’UE et les obligations de déclaration.

La commission ITRE a adopté son avis le 2 septembre 2020, en s’attachant à rendre l’instrument plus ciblé sur le sauvetage et la création d’emplois plus durables ainsi qu’à aider les PME, également à relever les défis de leur transformation verte et numérique. Elle a également proposé que les opérations de l’instrument soient alignées sur une liste plus large et plus claire de priorités politiques de l’UE.

La commission ENVI a adopté son avis le 3 septembre 2020. Elle a proposé que l’instrument contribue de manière continue à la réalisation des objectifs climatiques, énergétiques et environnementaux de l’Union. La majorité des entreprises soutenues devraient être des PME.

Premier rapport annuel sur la situation de l’état de droit dans l’Union européenne

Le « Rapport 2020 sur l’État de droit » analyse la situation de l’État de droit dans l’Union européenne sous forme d’évaluations spécifiques à chaque État. Le rapport couvre quatre piliers :

  • Système de justice
  • Cadres de lutte contre la corruption
  • Liberté et pluralisme des médias
  • Équilibre des pouvoirs entre les institutions

Dans chacun des piliers, les dispositions de la législation de l’Union européenne pertinentes pour l’évaluation sont rappelées. Il fait également référence aux avis et recommandations du Conseil de l’Europe, qui fournissent des orientations utiles.

Un réseau de points de contact nationaux pour l’État de droit a été créé pour aider à la mise en place du mécanisme, pour revoir sa méthodologie et pour servir de canal de communication permanent avec les États membres.

La Commission a reçu des contributions écrites de tous les États membres et de plus de 200 parties prenantes, et a organisé plus de 300 réunions virtuelles avec tous les États membres, les parties prenantes et la société civile. Tous les États membres ont été invités à fournir des informations sur le cadre juridique et institutionnel global de leur pays et sur les évolutions significatives depuis 2019, conformément à un modèle convenu.

Le rapport considère que le système judiciaire espagnol est confronté à des défis en termes d’efficacité, avec des procédures judiciaires de plus en plus longues. Il montre également que de nombreux États membres ont établi des règles rigoureuses en matière d’État de droit, mais que l’UE doit relever des défis majeurs dans ce domaine.

Le premier rapport annuel sur l’état de droit est l’une des principales initiatives du programme de travail de la Commission pour 2020 et fait partie du mécanisme européen complet de protection de l’état de droit annoncé dans les orientations politiques de la présidente von der Leyen.

Pour plus d’informations

Rapport 2020 sur l’état de droit – La situation de l’état de droit dans l’Union européenne

Rapport 2020 sur l’état de droit – Chapitres par pays

Rapport 2020 sur l’état de droit – Fiche d’information

Panoplie de l’UE en matière d’état de droit – Fiche d’information

Rapport 2020 sur l’état de droit – Questions et réponses

Site web consacré au rapport 2020 sur l’état de droit

GCC Focus: La transformation régionale des économies du Golfe par l’esprit d’entreprise en réponse à COVID-19

Table ronde virtuelle de la WBAF GCC Focus: La transformation régionale des économies du Golfe par l’esprit d’entreprise en réponse à COVID-19

Cette table ronde se concentrera sur les caractéristiques diverses et complexes des économies locales et régionales des pays du Golfe qui conduisent à la vitalité entrepreneuriale et qui insufflent aux entreprises, grandes et petites, un esprit de compétitivité internationale qui leur servira tant pendant la pandémie que dans l’environnement commercial post-pandémique.

Table ronde virtuelle de la WBAF, GCC Focus : Transformation régionale des économies du Golfe par l’esprit d’entreprise en réponse à la COVID-19

Hébergé par le bureau national de la WBAF à Bahreïn

Date : 29 juillet 2020
Heure : 16h00 GMT 60 minutes + 30 minutes de questions/réponses

Discours de bienvenue
Baybars Altuntas, président exécutif du Forum mondial d’investissement des Business Angels
Un partenaire affilié au Partenariat mondial pour l’inclusion financière du G20 (GPFI)

Orateur principal
S.E. Zayed Al Zayani, ministre de l’industrie, du commerce et du tourisme, Bahreïn

Modérateur
Feryal Abdulla Nass, Haut Commissaire et Directeur de pays, WBAF Bahrain Country Office

Panélistes
S.E. Sameer Nass, Président de la Chambre de commerce et d’industrie de Bahreïn et Président de la Fédération de la Chambre du CCG

S.E. Rashed Al Maraj, gouverneur de la Banque centrale de Bahreïn

Dr. Hisham Hussain, Chef du Bureau de promotion des investissements et de la technologie de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) -ITPO

Remarques de clôture
Dr Paul Doany, recteur de l’école de commerce WBAF
Hora

29 jul 2020 04:00 PM UTC

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Les piliers de «Next Generation EU»

L’essentiel des mesures de relance proposées sera alimenté par un nouvel instrument temporaire pour la relance dénommé «Next Generation EU» et doté d’une force de frappe financière de 750 milliards d’euros. Cet instrument repose sur trois piliers:

  • des instruments pour aider les États membres à se remettre de la crise, à réparer les conséquences de cette dernière et à en sortir plus forts;
  • des mesures destinées à stimuler les investissements privés et à soutenir les entreprises en difficulté; 
  • le renforcement des programmes clés de l’UE afin de tirer les leçons de la crise, de rendre le marché unique plus fort et plus résilient et d’accélérer la double transition écologique et numérique.

La répartition des fonds entre les différents piliers est présentée ci-dessous.

Pilier 1 – Aider les États membres à se remettre de la crise

Next Generation EU / TOTAL (financement éventuel du budget de l’UE inclus)
Facilité pour la reprise et la résilience560,0 / 560,0
dont SUBVENTIONS310,0 / 310,0
dont PRÊTS**250,0 / 250,0
REACT-EU**50,0 / 55,0*
Développement rural**15,0 / 90,0
Fonds pour une transition juste30,0 / 40,0
Total pilier 1  subventions: 405  prêts: 250

Pilier 2 – Donner un coup de fouet à l’économie et aider les investissements privés

Next Generation EU / TOTAL (financement éventuel du budget de l’UE inclus)
Instrument de soutien à la solvabilité26,0 / 31,0*
InvestEU***15,3 / 16,6
Facilité pour les investissements stratégiques15,0 / 15,0
Total pilier 2 (en fonction des besoins)  provisionnement de garanties: 56,3

Pilier 3 – Tirer les enseignements de la crise

Next Generation EU / TOTAL (financement éventuel du budget de l’UE inclus)
Programme «Santé»7,7 / 9,4
rescUE2,0 / 3,1
Horizon Europe13,5 / 94,4
Voisinage, coopération au développement et coopération internationale10,5 / 86,0
Aide humanitaire5,0 / 14,8
Total pilier 3 (en fonction des besoins)  subventions: 38,7dont provisionnement de garanties: 10,5
Subventions dont provisionnement de garanties500 66,8
Prêts250,0
TOTAL750

* 5 milliards d’euros sur un total de 55 milliards d’euros pour REACT-EU et 5 milliards d’euros sur les 31 milliards d’euros pour l’instrument de soutien à la solvabilité relèvent du CFP 2014-2020 
** Les dotations nationales ne sont pas disponibles actuellement. *** Pour les quatre volets d’action déjà approuvés par les colégislateurs; dont 1,5 milliard pour l’augmentation de capital du Fonds européen d’investissement

Tous les montants sont exprimés en milliards d’euros

Next Generation EU sera composé de subventions, y compris de provisionnement de garanties, et de prêts. Les tableaux ci-dessous décrivent le volet «subvention» par pays pour la Facilité pour la reprise et la résilience, ainsi que pour le Fonds pour une transition juste financé dans le cadre de Next Generation EU.

Facilité pour la reprise et la résilience Dotations nationales
(tous les montants sont exprimés en millions d’euros, prix de 2018)
Fonds pour une transition juste Dotations nationales  (tous les montants sont exprimés en millions d’euros, prix de 2018)
Belgique Belgian flag4,821285
Bulgarie Bulgarian flag6,1312,020
Tchéquie Czech flag4,6782,560
Danemark Danish flag1,723139
Allemagne Germany21,5453,864
Estonie Estonian flag1,004552
Irlande Irish flag1,209132
Grèce Greek file17,8741,294
Espagne Spanish flag61,6181,355
France French flag32,1671,606
Croatie Croatian flag6,125290
Italie Italian flag63,3801,606
Chypre cyprus1,082158
Lettonie latvia2,170299
Lituanie Lithuanian flag2,766426
Luxembourg Luxembourg flag10114
Hongrie hungary6,136407
Malte malta22636
Pays-Bas Dutch flag5,197972
Autriche Austrian flag2,950212
Pologne Polish flag26,8086,000
Portugal Portuguese flag12,905349
Roumanie Romanian flag13,5053,337
Slovénie slovenia1,693403
Slovaquie slovakia6,140716
Finlande flag of Finland2,196726
Suède sweden3,849243
TOTAL310,00030,000

Financements et relance de l’UE: les députés évalueront les résultats du sommet

Les députés débattront des résultats du sommet européen du 17-21 juillet avec les présidents du Conseil et de la Commission, Charles Michel et Ursula von der Leyen, jeudi à partir de 9h30.

Pour conclure le débat en plénière extraordinaire, prévu de 9h30 à 12h30, les députés adopteront, le même jour, une résolution sur le cadre financier pluriannuel (CFP), un système de ressources propres et un plan de relance pour l’Europe.

Suite aux résultats de la réunion du Conseil européen des chefs d’État ou de gouvernement du 17 au 21 juillet à Bruxelles, le Président du Parlement européen, David Sassoli, a déclaré mardi: « Après des jours de discussions, les citoyens européens attendent un accord qui soit à la hauteur de ce moment historique. Nous sommes préoccupés par un avenir où la solidarité européenne et la méthode communautaire sont perdues. Le Parlement européen a défini ses priorités et il s’attend à ce qu’elles soient respectées. Le cadre financier pluriannuel doit pouvoir répondre aux principaux défis auxquels l’Europe est confrontée à moyen terme, tels que le Pacte vert, la numérisation, la résilience économique et la lutte contre les inégalités ».

« De nouvelles ressources propres sont nécessaires immédiatement. Nous avons également besoin de mesures pour assurer la défense efficace de l’État de droit. En outre, le Parlement a demandé à plusieurs reprises la fin des rabais. Si ces conditions ne sont pas suffisamment remplies, le Parlement européen ne donnera pas son approbation. Le COVID-19 est toujours là et nous constatons l’apparition de nouveaux foyers en Europe. Plus que jamais, il est nécessaire d’agir rapidement et courageusement ».

Suivez la plénière en direct sur EbS ou le centre multimédia du Parlement européen.

Prochaines étapes

Le Conseil va maintenant finaliser son mandat pour entamer les négociations avec le Parlement sur le CFP 2021-2027, la réforme des ressources propres et le plan de relance. Le Parlement aura un dernier mot sur le CFP avant qu’il ne puisse entrer en vigueur. Le budget pluriannuel actuel s’achève le 31 décembre 2020.

Les députés préciseront leurs conditions dans la résolution plénière de ce jeudi. L’équipe de négociation du PE entamera les négociations avec la présidence allemande du Conseil de l’UE dès que possible.

Stratégie de l’UE : les personnes, la compétitivité et la durabilité

Vous voulez connaître les clés de la stratégie numérique de l’Europe ?


« La technologie numérique est en train de changer la vie des gens. La stratégie numérique de l’UE vise à mettre cette transformation au service des citoyens et des entreprises, tout en contribuant à atteindre son objectif d’une Europe climatiquement neutre d’ici 2050.

Le programme COMPITTE de compétitivité et de promotion de l’innovation et du transfert de technologie des entreprises de Madrid Nord de la Fondation de l’Université autonome de Madrid organise cette conférence en collaboration avec l’association Madrid Network, le jeudi 16 juillet à 16h.

Cette conférence fait partie du cycle Open Innovation Madrid Norte Forum, qui vise à établir des relations université-entreprise de haut niveau pour promouvoir l’innovation et le transfert de technologie dans des domaines d’intérêt maximal inclus dans la Stratégie régionale pour la recherche et l’innovation (RIS3) de la Communauté de Madrid.

Dans le but de faciliter l’exploration de collaborations entre scientifiques et entreprises susceptibles de déboucher sur des projets innovants, un bloc de réunions bilatérales en format de réseau rapide a été mis en place. Ces réunions seront privées et dureront dix minutes chacune. Vous pouvez demander des rencontres avec les différents intervenants par le biais du formulaire d’inscription.

L’organisation confirmera l’inscription et enverra par e-mail les instructions pour se connecter à la conférence en ligne. Si vous avez demandé des rencontres bilatérales, vous recevrez des informations personnalisées la veille de l’événement avec le quadrant de rencontre attribué qu’il a été possible de programmer.

AGENDA

16:00 h. – Bienvenue

Prof. Javier Ortega García, vice-recteur de l’innovation, du transfert et de la technologie de l’UAM et membre du conseil d’administration d’InNorMadrid.

Mme Lorena Boix Alonso, directrice intérimaire, Stratégie politique et diffusion, DG CONNECT, Commission européenne.

Mme Gema Sanz Sanz, responsable du développement des entreprises et des relations institutionnelles, Réseau de Madrid.

Dr. Fidel Rodriguez Batalla, directeur général de la Fondation de l’Université autonome de Madrid.

16:15 h. – Keynote : la stratégie numérique de l’Union européenne

Mme Lorena Boix Alonso, directrice par intérim, Stratégie politique et diffusion, DG CONNECT, Commission européenne.

16:35 h. – Pilier 1 : La technologie au service des personnes

Prof. Álvaro Manuel Ortigosa Juárez, Protection contre les cyber-menaces.
Directeur de l’Institut des sciences médico-légales et de la sécurité de l’UAM. Département d’ingénierie informatique, Escuela Politécnica Superior, UAM.

Prof. Javier Aracil Rico, Connected Schools : technologie de mesure pour la certification WIFI et l’accès à Internet.
Professeur du département de technologie électronique et de communication de l’École polytechnique supérieure, UAM et partenaire consultatif de Naudit HPCN.

D. Alberto del Sol, La connectivité comme moyen de promouvoir le progrès et l’innovation.
Directeur du marketing et de l’innovation, Vodafone Business.

M. José Carlos Baquero Triguero, Reliable AI : Comment améliorer vos algorithmes sans compromettre la sécurité des données.
Directeur de la Division de l’intelligence artificielle et des grandes données, GMV.

Dr. Francisco Javier Cantera Herrero, Humanisme technologique : cyberéthique pour l’I.A. appliquée aux données humaines.
Président Auren BLC et président de la Fundación Personas y Empresas.

17:00 h. – Deuxième pilier : une économie numérique équitable et compétitive

Profª. Gemma Minero Alejandre, Economía digital europea : hacia un verdadero mercado único digital.
Département de droit privé, social et économique, Faculté de droit, UAM.

Mme María Negro
Avocat spécialisé dans la propriété industrielle, intellectuelle et les nouvelles technologies du département Médias & Technologie d’Auren Espagne.

17:10 h. – Pilier 3 : une société ouverte, démocratique et durable

Prof. José Luis Pau Vizcaíno, Internationalisation des projets d’innovation ouverte par le biais de l’Open Lab CIVIS.
Directeur de l’Unité Innovation de l’UAM. Département de physique appliquée, Faculté des sciences, UAM.

M. Jose Luis Molina Zamora, Durabilité environnementale et numérisation : un binôme du futur.
Directeur général du groupe HISPATEC.

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